sexta-feira, 27 de janeiro de 2017

D.Barsotti, Nous ne croyons pas à l’amour. Ah, si nous pouvions croire que nous sommes aimés ! Et c’est l’unique chose que le Seigneur nous demande : croire à l’amour de Dieu.

D.Barsotti, Dieu, Que je voie ton visage (La Fede nell’Amore), Téqui, Paris,

9         Ne crains pas, je suis avec toi, je suis pour toi. C’est une parole de Dieu, de ce Dieu qui nous a appelés des qu’il nous a crées, et qui continue à nous appeler parce qu’il nous aime : c’est la parole de l’amour... Comme si j’etais seul pour l’amour de Dieu, il ne voit que moi. Qui suis-je pour lui, pourquoi m’aime-t-il ?  Nous n’arrivons pas à croire à l’amour de Dieu. C’est précisement pour cela que nous ne réussissons pas à marcher, que malgré toutes les retraites spirituelles nous restons ce que nous sommes. Nous ne croyons pas à l’amour. Ah, si nous pouvions croire que nous sommes aimés ! Et c’est l’unique chose que le Seigneur nous demande : croire à l’amour de Dieu.
12        Celui qui aime se donne à l’aimé, et quand nous croirons à l’amour de Dieu, nos deviendrons non plus ce que nous somes, mais nous deviendrons Dieu, Dieu Lui-même, parce qu’il aura voulu déposer en nous l’infinie richesse de son amour, parce qu’Il aura voulu verser en nous la splendeur de sa sainteté.
La plus grande offense que vous puissiez faire à Dieu est de ne pas croire à son amour : c’est ce qui l’offense dans son plus intime. Notre péché est celui-là : nous n’avons pas cru à l’Amour.
Du moment où tu me demande de croire en toi vraiment je m’abandonne à toi pour être aimé. Je veux enfin croire que tu m’aime. Je m’abandonne à toi. Brûle-moi comme tu veux, consume-moi, détruis moi comme tu veux. C’est cela que le Seigneur nous demande : rien d’autre. Non pas que nous l’aimions d’abord, mais que nous le laissons nous aimer. Est-il possible que je refuse l’océan de l’amour de Dieu ?

15        En fait, la  réponse qu’une âme peut donner à l’amour de Dieu est la foi avec laquelle elle accueille cet amour divin.
16        Chacun de nous reçoi autant d’amour qu’il croît vraimente en recevoir. Dieu nous aime pas avec mesure. Dieu est l’infini, et Dieu est infiniment simple. Si Dieu nous aime, il nous aime avec tout lui-même, il nous aime donc infinement.
La mesure de l’amour que Dieu nous porte n’est pas en Dieu, mais en nous.
[cf. texto S.João da Cruz : “ No oceano do Amor divino cada um pode aurir segundo a capacidade do cântaro que trás “]
Notre sainteté n’est pas autre chose que le don que Dieu nos fait de Lui même. Dieu se communique à nous et notre mesure est la foi. Nous doutons de l’amour de Dieu, nous ne crayons pas être aimés, et c’est notre peché, notre vrai peché.
17        Nos desirs devraient grandir sans limites ! Nous pouvons tout demander à Dieu. Plus nous lui demandons, plus nous donnons de joie à son coeur. Soyez insaiable à demander, parce qu’Il est insatiable a donner.
19        La limite de notre sainteté est la mesure de notre foi. En Dieu nous pouvons tout: “Je puis tout en Celui qui me fortifie”.
24       La connaissance de Dieu est précisement la connaissance de Quelqu’un qui se donne, qui entre dans ta vie, que se communique à ton esprit. Il se révèle parce qu’is se donne, il se fait connaître parce qu’aime.

30        « Qui est Dieu pour nous ?
Qu est Celui qui nous aime ? Dieu l’Infini, l’Immense ! Et je puis dire qu’il m’aime seul. Je puis le dire – Dieu ne saurait diviser son amour, il m’aime comme si j’étais seul. Lui qui est indivisible, Lui qui est infiniment simple, il m’aime avec tout Lui-même;je suis le terme de tout son amour immense et eternel, de son amour présent et infini : ici et maintenant. Je ne suis pas une partie d’un complexe qu’il a aimé, qu’il a voulu : je suis unique pour son amour, parce que je suis une personne. La personne n’est pas une partie de quelque chose, elle est un absolu.

p.31     « Il (Dieu) se donne tout entier : et en se donnant à moi, en s’ordonant à moi – propter nos – dans cette union, dans cette intimité qu’il établit avec moi, il ordonne à moi toutes choses, toute l’histoire.
Si je crois que Dieu m’aime, je dois savoir que l’instant présent est l’instant ultime de toute une histoire de siècles qui se termine en un acte d’amour dans lequel je reçois Dieu. En ce moment s’accomplissent pour moi toutes les promesses de Dieu depuis la création d’Adam jusqu’aujourd’hui. Parce que la Vièrge a cru, elle a réalisé, en elle la plénitude des temps : et le Verbe s’est incarné en elle. Et l’acte de l’Incarnation a été le terme ultime de toute l’histoire du monde.
Parce que je ne crois pas, cet instant n’est rien pour moi. Nous ne croyons pas à l’amour de Dieu, nous ne croyons pas être aimés. Et même si nous croyons être aimés, nous ne croyons pas être aimés par un Dieu, nous ne savons pas que est ce Dieu, nous n’accueillons pas son amour dans sa plénitude immense et unique.
32        Dans l’instant ou elle a accueilli le message de l’Ange, toute l’histoire du monde s’est accomplie pour Marie, proprement dans cet acte où, croyant, elle s’est  offerte à l’amour de Dieu. Dans l’instant où elle crut à l’Amour, la Vièrge fut Mère de Dieu, Mère de tous les hommes, Reine du monde ».

35              [Acolhimento do Amor]
Si Celui qui aime est Dieu – rendons –nous compte de ce qu’Il est. Alors toute la vie ne sera plus qu’amour. Alors, en chacun de nos actes, en tout événemment de notre vie, nous ne pourrons plus qu’accueillir l’amour ; dès la vie présente, nous ne vivrons plus qu’une richese ineffable, qu’une plenitude infinie. Nous vivrons l’amour.
36        Quequ’un qui aime ne donne pas seulement son bien, mais il se donne lui-même. Si donc Dieu est Celui qui aime, Il se donne Lui-même et Il se donne à chacun en tout instant de la vie, en tout événement de l’existence. L’âme doit donc s’ouvrir à tout instant pour accueillir le Bien infini.
Dieu nos a crées pour que nous puissions recevoir cet immense don d’amour Vraiment grave est notre faute, inconcevable notre péché, si nous ne vivons pas dejà la vie du ciel, nous qui en quelque manière refusons l’amour.
38        Chacun de nous est appelé à devenir Dieu même s’il accueille l’amour. Nous serons ce que nous recevons de Lui ; et nous sommes, nous vivons maintenant, uniquement pour acceuillir cet Amour infini qu’Il est.
39        A tout instant je suis le don qu’Il me fait de soi-même. Quand on aime, on se donne soi-même ; si cela est vrai entre créatures, combien plus vrai encore en Dieu ! Deu nous donne tout Lui-même, Il veut être possedé par nous. Sa felicité est de pouvoir se donner, d’être possedé. Et nous, nous devons croire, pour recevoir cet Amour.
40        Être aimé, celà veut dire, pour toi t’ouvrir, t’agrandir de plus en plus, toujours plus, sans fin, parce que tu ne te dilateras jamais assez pour pouvoir Le recevoir entier.
Mais n’attends pas demain ; Il n’y a pas de demain pour Dieu, de même qu’il n’existe pas d’autre lieu pour Lui qui est l’Immense, il n’existe pas non plus « d’autre temps » pour Lui qui est Eternel. C’est hic et nunc que tu dois t’ouvrir, car ici et maintenant c’est pour toi le Paradis. Cette heure, cet instant, est plein de Dieu si tu l’accueilles vraiment.

42        « Qui est Celui qui aime ? L’as-tu commu ? Notre Seigneur a pu dire à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ! » Cette parole qu’il a dite un jour, il  répète à chacun : « Si tu savais... » En fait, personne ne sait ; mais dans la mesure où nous le connaissons il est vraiment Celui qui aime. Il m’aime dans la mesure où je reconnais son amour et l’accueille. C’est pourquoi, quand nous ne croyons pas à l’amour de Dieu, nous ignorons Dieu ; peu à peu, Dieu s’éloigne de notre horizon : ou bien, il devient dans notre esprit un juge qui nos condamne ; ou bien quelqu’un dont nous avons seulement entendu parler. Il n’est plus Celui qui aime, et donc, pour toi, il n’est plus. Si Dieu est, Il est l’Amour.
Pour connaître Dieu, nous devons nous ouvrir à l’amour. La vraie connaissance que nous pouvons avoir de Lui suppose la volonté d’accueillir l’Amour infini. Seul connaît Dieu « celui qui a cru ». Dieu aime ; mais l’amour ne se peut connaître que si on l’accepte. Dans la mesure où tu l’acceptes, où tu l’accueille, où tu t’ouvres pour le recevoir, tu connais l’amour et Dieu qui se rend présent en toi. Dieu n’est connu de toi, et n’est vivant pour toi, que dans la proportion de cette foi en l’amour qu’Il te donne.

43 Si mes paroles vous semblent paradoxales, cela montre seulement que nous n’arrivons pas à croire à l’amour de Dieu. Malgré tout, nous sommes entravés par nos péchés passés, par notre médiocrité présente. Nous croyons encore en nous-mêmes, nous croyons encore que l’amour de Dieu est déterminé par notre pauvreté, qu’Il nous aime pour ce que nous sommes, et non pour ce qu’Il est. Nous n’arrivons pas à penser que cet amour puisse être intièrement indépendant de nous, qu’il n’ait d’autre mesure que l’immensité même de Dieu.

Qui est Celui qui aime ? On dit que l’exercice fondamental de la vie religieuse est l’exercice de la présence de Dieu. On pourrait dire avec plus de vérité : l’exercice fondamental de la vie religieuse, c’est de vivre ce raport qui est essential à l’homme, si Dieu se revelle à lui comme Amour : une foi toujours plus pure, un abandon qui doit être chaque jour plus plein. Chaque jour est nouveau, pour l’âme. Non que Dieu soit nouveau : mais à mesure que tu accueilles l’amour ton âme se dilate pour pouvoir l’accueillir encore plus, et donc recevoir de Dieu une plus grande effusion d’amour. Chaque jour qui naît est un nouveau prodige d’amour pour toi. Et en soi, il n’y a pas de halte dans ton cheminement d’amour, dans ton progrès de sainteté, car ton  âme grandit pour accueillir un Dieu qui reste infini. Jamais tu ne pourras l’accueillir tout entier ; mais ce don que tu accueilles aujourd’hui devient la condition pour croire encore plus à l’amour de Dieu, pour recevoir encore plus d’amour. Il demeure Celui qui t´ aime ; et toi, précisément parce qu’Il demeure l’Amour, tu grandis de plus en plus – car « tu es » dans la mesure où tu l’accueilles.

44        Quelle belle chose d’avoir connu l’amour humain, pour savoir combien est concret et réel aussi l’amour de Celui qui seul demeure l’époux éternel ! Probablement, il est bon que ceux que nous avons aimés soient sortis de notre horizon, afin que Dieu devienne pour nous plus réel. Au long des années, le vide se fait dans notre vie, pour que notre âme acueille Dieu seul. Tel est le chemin de l’homme qui vit : plus longue est la vie, plus elle devient solitaire, jusqu’à la mort. Que c’est beau, que tous, lentement, s’éloignent pour que l’homme ne puisse plus voir que Dieu ! Il faut que le désert se fasse dans notre vie, et que tout signe, peu à peu, s’éloigne, afin que l’âme ne reçoive plus que la pureté de l’amour divin, que l’infinité de l’amour divin.
Le désert du chemin vers la sainteté est fait de la plénitude même de la lumière, qui brûle et détruit toutes choses pour remplir d’elle-même toute la vie.
Mais les saints ne sentent pas le désert, les saints ne vivent pas la solitude. Dans ce vide, dans ce silence de tout ce qui est crée, ils vivent l’ineffable communion avec un Dieu qui est la vie même du ciel, plénitude de tout bien, béatitude infinie.

52 Qui est qui m’aime.
Si la parole que définit Dieu implique la présence de l’homme, vraiment Dieu n’est pas plus sans l’homme et l’homme n’est plus sans Dieu. Comme le Père n’est pas sans le Fils, comme le Fils n’est pas sans le Père, ainsi, par le mystère de l’Incarnation divine, Dieu n’est plus sans l’homme et l’homme n’est plus sans Dieu. Le mystère de l’Incarnation demeure eternellement. Dieu s’étant une fois incarné, le Fils portera dans le sein du Père l’humanité qui’il a assumée dans le sein de la Vierge et aussi, à travers cette humanité, chacun de nous les hommes sont de la famille de Dieu’ ».
L’homme vit en Dieu dès ce monde, la vie eternèlle, pourvu seulement qu’il ait la foi, pourvu que tout ce qu’il vit lui soit signe de cette immuable présence de Dieu qui l’aime et qui se donne à Lui ; Il n’y a pas de differences ; toutes choses sont signes d’un même mystère : a travers toutes choses, l’âme vit une plenitude infinie de lumière, de grâce, de joie.

* Divo Barsotti, La Révélation de l’Amour, ed. Alsatia, Paris, 1957 (Bibl. Most. Encontro)
380          L’amour, participation à la vie divine.
L’amour du Père est beaucoupa plus qu’une Providence bienveillante qui subvient aux besoins de toutes les créatures et de l’homme en particulier ;  c’est un amour par lequel le Père se donne vraiment en personne, communique sa propre vie intime, et introduit ceux qu’il aime dans le secret de sa gloire. Pour saint Paul, l’adoption filiale était aussi le but de la rédemption accomplie par le Christ, mais l’ancien persécuteur terrassé sur le  chemin de Damas s’arrêt plus à considérer l’acte par lequel Dieu pardonne que l’intimité avec Dieu dans  laquelle vit maintenant l’homme racheté : ainsi, lorsqu’il parle de l’amour  que Dieu nous porte, il se réfère plus souvent à la mort de la croix qu’à la vie intime de Dieu.
Chez saint Jean, l’amour de Dieu pour l’homme a son fondemenet en un amour qui constitue déjà la vie intime de Dieu. Chez saint Paul, l’amour de Dieu est lié essentiellement à un abaissement de Celui qui était de condition divine à son volontaire « dépouillement », á une « kénose » ; pour saint Jean, il s’en va pas ainsi, car, en Dieu, l’amour n’indique pas avant tout un rapport de Dieu avec l’homme, mais un rapport de Dieu avec lui-même. Que de fois l’Evangile parle de l’amour du Père pour son Fils.  Cf Jo 5,20.30 ;  10,17 ; 3,35 ; 6,38 ; 4.34’ ; 8,20.
L’amour de Dieu pour l’homme n’est pas ici l’acte qui le fait sortir de Lui-même (Fl 2,5-9) c’est plutôt la mystérieuse ouverture du sein même de Dieu, le rayonnement de sa gloire secrète. L’homme est comme intraîné vers la vie intime de Dieu, dans le sein de la Divine Trinité. Jo 15,9 ;  17,23. 26)

383      La rélation de l’homme avec Dieu n’est plus seulemenet le rapport de la créature avec son Créateur, mais la relation du Fils unique avec son Père céleste ; car Dieu aussi aime l’homme de l’amour qu’il a pour son Fils. C’est justement pour cela que l’amour de Dieu pour l’homme crée un rapport, même entre l’homme et Dieu.
« Au sein de la vie divine, le Fils de Dieu est tout entier tourné vers le Père, se rapporte totalement à Lui. Quand il s’incarne pour sauver le genre humain, sa mission de Sauveur participe à cette même relation : le terme ultime du salut qu’il apporte aux hommes, c’est , en les arranchant au péché, de les transférer à Dieu, de les entraîner dnas ce mouvement par lequel éternellement le Fils se rapporte au Përe » (Huby, La mystique paulinienne, Paris, 1941p.152).
Tandis que saint Paul évite délibéremment de parler d’un amour de l’homme pour Dieu, saint Jean est plus audacieux. Il ne se contente pas d’exhorter à l’amour du prochain, de voir en  cet amour la vie chrétienne, comme semblent l’enseigner les Synoptiues (Mt 7,12) et saint Paul (Rm 13,8-10) ; mais, pour lui, la vie chrétienne est, avant tout, une communion avec le Père et le Fils ; elle est vécue comme une unité qui réalise un amour réciproque. Il m’aime, je l’aime : l’amour nous transfère l’un dans l’autre et réalise  l’unité des deux.

384      L’homme n’aime pas Dieu par un acte qui lui appartient en propre, par un mouvement qui partirait du plus intime de sa nature pour rejoindre Dieu ; mais il aime parce qu’en lui, c’est Dieu même qui aime. L’amour, Unité du Père et du Fils, devient aussi l’unité de
l’homme avec Dieu.  Jo 14,21. 23 ;  16,27 ;   1Jo 4,19

386      Ce qui importe de souligner, c’est précisément que, pour le Nouveau Testament et particulièrement pour saint Jean, on ne pourra plus opposer la conception physique à la  conception extatique de l’amour : l’unité naturelle avec le Christ nous fait vivre une extase ineffable en Dieu ; pareillement notre raport personnel avec le Christ nos fait vivre une extase ineffable en Dieu ; pareillement, notre rapport personnel avec le Christ opère une certaine divinisation de l’homme. Celui qui aime Jésus, dit le quatrième Évangile, est aimé du Père.
La doctrine de l’amour s’identifie à la doctrine de la vie intime de
Dieu,   à la doctrine de la Trinité, car Dieu même est l’Amour.
A la mystique de l’Essence, le christianisme substitue une mystiqiue trinitaire. Et le plus grande initiateur de cette mystique trinitaire est certainement l’Apôtre saint Jean ; l’amour en est le principe.
"1. Considerai com que amor nos amou o Pai, para que sejamos chamados filhos de Deus. E nós o somos de fato. Por isso, o mundo não nos conhece, porque não o conheceu.
1Jo 3,1-2 ;

21. Para que todos sejam um, assim como tu, Pai, estás em mim e eu em ti, para que também eles estejam em nós e o mundo creia que tu me enviaste.
22. Dei-lhes a glória que me deste, para que sejam um, como nós somos um:
26. Manifestei-lhes o teu nome, e ainda hei de lho manifestar, para que o amor com que me amaste esteja neles, e eu neles".
Jo 17, 21.22.26.

Ces paroles sont vraiment les plus sublimes du quatrième Evangile, les plus élevées et les plus bouleversantes de toute l’Ecriture.
L’amour n’est plus, avant toute  chose, l´acte par lequel Dieu se donne à Israel, le choisit, se l’attache par una alliance nuptiale, lui octroie le pardon quanto il retourne à son infidélité ;  c’est encore moins l’acte par lequel Israel répond à l’amour  de Dieu.
L’amour de Dieu pour l’homme et de l´homme pour Dieu se révèle précisément, sur ce point, comme un mystère : car il est la participation a la vie intime de Dieu, et il a sa loi et sa condition dans le rapport ineffable du Père au Fils unique et du Fils au Père.


389     15, 9-10 : guardar os seus mandamentos : « demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme j’ai moi-même gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour ».
L’amour chrétien (l’agape) est basé sur une transformation totale de l’homme qui est le fruit de l’union intime du divin et de l’humain ; naturellement, il exerce et se montre à l’extérieur dans l’accomplisssement de la volonté de Dieu pour lequel le fidèle agit d’une façon quasi divine.
394         Le commandement nouveau
La vie chrétienne est une communion de vie avec le Père et le
Fils ; c’est la koinonia de la vie divine qui embrasse tous les croyants dans le
Christ (1Jo 1,3-7). Voilà pourquoi, l’amour que le chrétien a pour Dieu s’identifie à l’amour qu’il a pour ses frères (x) ; le nouveau commandement de Jésus porte justement sur cet amour ; il en présente ses exigences , les propriétés Jo 23,34s ; Jo 15,12s.
(x)pour Jean   il n’y a pas d’amour de Dieu sans l´observation des commandements et pratiques de la justice (jo 14,21.24 ; 1Jo 3,7.10 ; 5,3), il n’exhorte jamais à aimer Dieu et le Christ, mais à aimer le prochain ).

 441    Toute l’histoire de la révélation divine est l’histoire d’un amour qui s’annonce déjà dans la promesse d’une rédemption  depuis le premier péché (Gn 3,15) qui s’annonce et se découvre aussi davantage dans la promesse d’un fils faite 1à Abraham, dans l’alliance, dans la promesse et le don d’une terre, dans la promesse d’un pardon et d’un retour en Terre sainte. C’est l’histoire d’un amour qui ne cesse d’être offensé et qui ne se laisse jamais vaincre tout au long de l’histoire d’Israel, jusqu’à ce que la révélation se parachève dans le don que Dieu fait de son fils pour le salut du monde.

442      Dieu est amour. Mais, dans l’Ecriture, cet amour est avant tout l’amour que ieu a pour l’homme.  Que Dieu soit amour en lui-même, l’homme ne le saura que lorsqu’il fera partie de la famille de Dieu. Jusqu´a l’apôtre saint Jean, Dieu n’est pas encore l’amour, mais il est Celui qui aime. Il aime sans avoir, dehors de lui, qui aimer , et il crée les êtres auxquels se portera son amour, car l’amour de Dieu crée son objet.  Cést un amour gratuit : Dieu aime sans motif ni raison, il choisit qui il veut.
L’amour de Dieu ne se contente pas de créer les êtres et de sauver les hommes ; il engage Dieu lui-même, le trouble, l’irrite, le fait descendre jusque parmi les hommes pour les ounir et les sauver, le fait habiter au milieu d’eux, le charge lui-même du destin du bien-aimé, le fait devenir homme. La divine Agapê est liée au mystère de l’incarnation et à celui de la Croix. Chez saint Jean,  c’est plutôt l’abaissement d’une personne divine se faisant chair et qui est l’acte suprême de l’amour divin ; chez saint Paul, c’est surtou la passion du Fils de Dieu subissant la mort.

Transcendance de Dieu dans l’amour
Si Dieu dépasse l’homme infiniment, si son action transcende outjugement humain, la grandeur unaccessible de Dieu n’est pas, dans la saint Ecriture, constituée principalement par la transcendance d’un pouvoir auquel rien ne resiste, d’une sagesse qui gouverne tout ou d’une saintenté qui isole Dieu infiniment loin de la création ; la transcendance de Dieu est du spécialement à son amour.
443      Osée, 9,8 ;   Isaie, 55, 6-9 ;   Psaume 103, 11s ;; Ps 36,6 ;   Rm 11,32-34 ; Ef 3,19 ;   1 Jean 3,20

L’amour de l’homme
Mais l’amour dont parlent les divines Écritures n’est pas seulement cellui que Dieu porte à l’homme et qui définit la nature divine ; il est aussi question de l’amour que l’homme doit avoir pour Dieu et qui est sa vocation. Tous les commandements se résument dans la loi de l’amour (Mt 22,40) et celui qui aime a de ce fait accomoplit la loir (Rm 13,10). Avant même les évangiles, le Deut. A vu dans l’amour le commandements suprême par lequel Yahve s’attache Israel. L’alliance de Dieu avec l’homme est une alliance d’amour : Dieu se donne gratuitement a Israel, mais l’alliance subsiste seulement à aimer Dieu de tout son coeur, detoute son âme et de toutes ses forces Dt. 6,4-15). L’Evangile ne nous donne pas un autre enseignement : toute la Loir tombe, seul demeure le commandement nouveau qui n’est plus écrit sur des tables de pierre, mais dans le coeur de l’homme.
L’amour de l’homme pour Dieu, voià l’aiguillon qui point le coeur de l’homme et le pousse irréstiblement en avant (II Cor 5,1 4). En dieu l’amour était condescendance ; il devient une force qui souvlèvel’homme tout entier et l’élève jusqu’`Deiu. Cet amour est érôs, passion vive et douloureuse, aspiration brûlante à voir, à posséder.   Cf. Ps 42(41) 1-2 ; Fl 1,23s.
445      La valeur de l’amour n’est pas seulement dans l’objet auquel il tend, mais dans l’acte même d’aimer qui ne serait pas  encore amour véritable de l’homme pour Dieu, si Dieu ne vivait pas déjà en lui. L’amour a donc les caractères et proprietés de l’amour divin ; c’est un amour gratuit, prévenant, il se consume dans le sacrifice même de l’amant : il est agapê. C’est moins une réponse de l’homme à l’amour de Dieu que le prolongement de cet amour divin qui s se répand à présent dans le monde           à travers les hommes et débouche dans les frère.
Dans les écrits de saint Paul, mais surtout dans ceux de saint Jean l’apôtre, l’amour de l’homme pour Dieu s’identifie à l’amour de l’homme pour son prochain ; le disciple aime ses frères comme il a été aimé par le Christ (Jo 13,35 ;  1Jo 3,23)
Tous les commandeents se résument dans l’amour du prochain, déclarent d’abord saint Paul, pis saint Jean. Grâce à l’Incarnaion du Fils de Dieu, l’homme désormais peput voir Dieu, l’atteindre et l’embrasser en chacun de ses frères, car tout ce que nous faisons our n’importe lelquel de nos frères, le Christ le retient comme fait à lui-même. Il s’identifie à chacun de nos semblables (Mt 25,40). C’est dans ce amour fraternel que s’identifient, en fin de compte, l’amour de Dieu pour l’homme et l’amour de l’homme pour Dieu. Si Dieu aime, l’homme aussi aime et dans la même mesure que Dieu aime (Lc 7,40-43).

.447   Le fondement de l’amour de Dieu pour l’homme,  c’est l’amour dont Dieu s’aime lui-même. Dans l’amour qu’il porte à l’homme, Il ne fait que manifester au-dehors s propre vie intime ; mais Il ne se contente pas de montrer à l extérieur ce qui est sa propre naturese, il va qusqu’à faire entrer la créature dans le mouvement ineffable de sa vie, il la ravit et l’emport dans le fleurve immense de lumière qui procède éternellement du sein du Père pour refluer éternellement en lui. L’amour de Eieu pour l’homme, cést l’incarnation du Verbe : la génération du Fils unique dans la chair, au sein du monde, et l’assomption du Christ dans la gloire du Père. La révélation de l’amour divin à cdes mots de l’Apôtre saint Jean : « ë Verbe s
est fait chair ». :
:L’amour de Dieu est un amour réel, il est vraiment le don que Dieu fait de lui-même. Ce n’est pas la création qui nous rév     èle immédiatement l’amour divin et nous asssure le don de cet amour ; la création est seulement une condition préalable. Et l’électon d’Israel, le don de la Loir sont seulement des figures, des prophéties, des ébaufches ; dans l’histoire d’Israel, tout n’est que promesse, et les promesses ont pour unique et suprême accomplissement l’incarnation même du Verbe, la mort de la croix, l’ascension du Christ à la droite de Dieu.


p.449  Gratuité et efficacité de l’amour.
Tout choix de textes est arbitraire. Nous ne devons pas faire dire à la révélation divine ce que nous voulons, et tout choix de textes bibliques fait dire à l’Ecriture non ce qu’elle veut nous ensigner sur Dieu, mais ceque nous proposons de dire. De telles anthologies impliquent un jugement personnel et paraissent assurer une confirmation divine à ce que l’homme voulait déjà enseigner . Toute ordinnance de textes dans un cadre établi 1a l’avancve présente aussi un caractère arbitraire : les textes ne doivent pas appuyer ou confirmer des thèses théologiques : c’’ est la théologie qui doit naître des textes, et elle ne saurait précéder l’enceignement de la révélation.
La révélation divine nous enseigne claîrement, avant tout, que dans le plan du salut, l’initiative appartient à Dieu. L’action de Dieu est absolument gtrtuite dans l’histoire d’Israel, dnas la vie de l’humanité, tout comme l’est l’oeuvre de la création de l’univers. Rien ne préc   ede de l’acte créateur, rien ne peut le déterminar. Dieu n’est pas mins libre quand il aime les hommes et les sauves que lors1u’il créa le monde ; le pé’rché de l’homme ne fait que meux ressortir l’absolue gratuité de l’amour que Dieu porte aux hommes.
Dans l’Ancien Testament les textes ne manquent pas qui semblent expliquer l’amour de Dieu par le fait que celui-ci est l’auteur de tous les êtyres : cepandant, l’amoour, de Dieu y apparaît surtout comme un amour qui sauve les hommes et suppose leurs péchés. L’amour de Dieu ne s’explique pas ; l’Ecriiture ne lui conna6it aucun motif. Voilà pourquoi justement  l’amour ne s’étand pas indifféremment aux choses et aux hommes ; Dieu choisit et il choiosit sans raisons. De toute l’humanité, il chosit Abraham ; parmi la terre de Canaan.
Dans le Nouveau Testament aussi, c’est Lui  qui appelle. L’initiative lui appartient. Dieu transcende toute nature créé, même l’esprit ; il n’y a pas continuité de l’homme à son créateur, on ne passe pas naturellement de l’homme à Dieu. Dieu aime le premier et il aime sans motif.
...         Mais parce que cet amour est infinement efficace, non seulement il crée l’objet de son amour, mais il prépare, suscite et soutient la réponse de l’homme. L’amour suppose la dualité : l’aimant et l’aimeé. Mais il exige aussi que se réalise l’union des deux. D’une pat, le révélation marque la différence qui sépare l’homme de Dieu, elle soulligne l’altérité, la istinction : d’autre part, elle met en relation l’un avec l’autre, et enseigne eque cette realtion est appelée à devenir toujours plus vive, plus profondément personnelle, plus intime.
451      Dieu manifeste sa volonté, il parle à l’homme, lui ipose sa loi ; l’homme s’adresse à Dieu, s’abandonne à lui dans la prière. Parce que l’amour veut une réponse, il s’exprime, dans l’homme, sous la forme de l’obéissance. L’amour n’existe pas sans dialogue : Dieu s’adresse 1a l’homme dnas la Loi, l’homme parle à Dieu dans la prière.