sábado, 11 de janeiro de 2014

L'âme du saint sacrifice de la Messe par Garrigou-Lagrange


 


L'âme du saint sacrifice de la Messe
par Garrigou-Lagrange


La Vie Spirituelle, 10e année, 120, Tome XX, n°6, Septembre 1929.



Pour compléter la doctrine que nous avons exposée sur l'union à Dieu et les purifications qui y disposent, nous voudrions parler de ce qui est comme l'âme même du sacrifice de la messe et de la manière dont il convient de s'y unir, à l'exemple de Marie, par une oblation personnelle. Les controverses récentes sur l'essence du sacrifice de nos autels ont mis de plus en plus en relief certains points fondamentaux d'où dérive une grande lumière[1].
Le sacrifice en général est l'oblation d'une chose sensi­ble qu'un prêtre fait à Dieu, par une certaine destruc­tion ou immolation[2], qui consacre à Dieu cette chose, la consume en son honneur, pour reconnaître son souve­rain domaine et notre parfaite soumission[3]. Ainsi, dans les différents peuples, de tout temps, on a offert à Dieu de l'encens, les fruits de la terre, le pain et le vin, et les animaux les plus purs. Le sacrifice le plus parfait dans lequel toute la victime est consumée en l'honneur de Dieu porte le nom d'holocauste; c'est l'expression sensible la plus parfaite de l'adoration, de l'action de grâces pour les bienfaits reçus, de la supplication pour les grâces à obtenir et de la réparation du coeur contrit, conscient de la gravité des fautes commises, secrètes ou publiques, et implorant le pardon.LIRE...